DANIEL GUILLOTIN
DU DESIGN GRAPHIQUE
AU DESIGN OBJET ET À LA SCULPTURE
En résumé..
Une formation classique d’art et de design graphique à l’école des Beaux Arts en 1984 m’a permis d’obtenir le Diplôme National des Arts et Techniques, d’être graphiste et directeur artistique dans la communication durant plus de trente ans….
En deux dimensions.
Il me manquait la troisième dimension, celle du volume, du travail de la matière, de la collaboration avec les artisans. J’ai toujours aimé composer avec les contraintes techniques. Cela voulait dire apprendre encore. La chance !
Comme dans le graphisme, je suis toujours attiré par la sobriété du dessin et les séries limitées qui provoquent la création.
J’ai commencé le design objet par une étude sur un modèle de chaise/fauteuil (en haut de la page). La chaise est un exercice de design enrichissant, elle réunit l’esthétique, le confort et la gestion des charges. Après ce travail d’étude, de prototypage, et les premiers exemplaires, j’ai voulu travailler sur d’autres pièces : luminaires, tables, tabourets, et couteaux…
À chaque fois, mon travail d’étude s’arrête lorsque je ne peux plus rien enlever.
Steeve Bonnifait, menuisier, est rapidement devenu un ami et m’a appris beaucoup de son savoir faire au fil du temps et des projets que nous menons ensemble.
À VOIR SUR altesadesign.com
LA GRAVURE, LES ESTAMPES
Depuis 2005 (création de l’Atelier du haut de la rue), une autre partie de mon temps a été consacrée à la gravure contemporaine. Une partie de l’atelier pour ma production personnelle, une autre pour accueillir et accompagner des adultes dans leur expression artistique et plastique. Durant 15 ans.
Une sélection de mes gravures est visible sur cette page et à la galerie de Michelle Champetier à Cannes.
LA SCULPTURE PARLE AVEC LA GRAVURE
Aujourd’hui, une parenté apparaît entre les sculptures récentes et les gravures plus anciennes. Un lien formel, et un peu plus car dans les deux approches, le travail de la matière est présent. La gravure sans la matière travaillée n’existe pas, l’encre a besoin de relief pour se fixer.
Au delà de la composition des volumes, la sculpture a été pour moi l’occasion de travailler la matière. L’oxydation de l’acier, la patine du bronze et les surfaces polies, le grain du béton, tout ce qui donne envie de toucher…
UNE SUITE LIBRE
Sortir du cadre du design objet pour travailler librement sur des pièces sans usage. La sculpture n’a pas de mode d’emploi. Elle ne répond pas à un besoin fonctionnel et propose une histoire imaginaire, une suite libre.
J’ai la chance de pouvoir le faire, alors je le fais. Cela m’emporte et me rend heureux. Si je peux partager ça avec d’autres personnes, le moteur tourne encore plus vite !
Donner une forme à la matière, c’est aussi créer quelque chose autour de l’objet.
Une sorte de vie d’objet. Cette sculpture existe, alors elle va être aimée, détestée ou ignorée. Dans tous les cas, elle a déjà une histoire, un passé et des souvenirs. C’est vrai, son avenir est incertain mais bon, l’objet est patient.
“Mais en fait, ça représente quoi ? “ Peut-être fera-t-elle parler de l’abstraction.
Des corps qui chuchotent une langue abstraite, de sensations, de choses sans mot, qui parfois font vibrer des parties profondément étrangères à nous même…
Assembler, composer, faire parler les surfaces entre elles, rechercher l’équilibre dans l’asymétrie, créer une dynamique de masses, une tension qui dérange ou impose du calme.
Des formes simples, « silencieuses » comme l’a exprimé une personne lors d’une exposition.
J’ai choisi l’acier, le bronze et le béton, des matières élémentaires pour des compositions élémentaires. Des matières qui donnent envie de s’approcher, pour les scruter, un peu comme la gravure.
DANS UN NOUVEL ATELIER La création et l'aménagement d'un nouvel atelier était nécessaire pour travailler des pièces de plus grands volumes. Cela a été possible avec Philippe Rodot, ami et partenaire dans cette histoire ! Sébastien Leduc, ami et soudeur professionnel, a bien voulu donner de son temps pour transmettre une part de son savoir faire. Impossible sans lui !